Été chez nous ça rime avec vacances… vacance… vacuité ? C’est la question.
Allons-nous sacrifier à l’exotisme, au tourisme de masse, qu’il soit prolétaire ou nanti, qu’il soit phy, spi, psy ou camping de la plage ? Allons-nous seulement ralentir, humer, goûter, caresser la vie dans le sens du poil, laisser les urgences, les portables, les ordis, pour se balader tout près mais tout différemment ? Ou pour rester là à contempler les reflets irisés dans la toile d’araignée ?
Nous pourrions vivre plutôt que se hâter – même pour la beauté – plutôt que compter. Compter les heures, les kilomètres, les temps libres, les moments perdus, les souvenirs ajoutés et les sous… Plutôt que pester contre le retour déjà …
Nous pouvons simplement respirer, nous pouvons aimer : les autres, soi, le temps qu’il fait et la coccinelle qui là, maintenant, grimpe sur cette herbe folle.
Ciel, protège-nous de l’excitation et de l’avidité et garde-nous ouverts à l’infini.
Terre, tiens-nous tout contre toi et laisse-nous sentir ton cœur qui bat.
Brigitte Chavas